La minéralisation des surfaces progresse. Elle va de pair avec la diminution du confort climatique (îlots de chaleur) et une gestion problématique des eaux de pluie.
Les villas originelles étaient en général entourées d’une haie qui clôturait la parcelle. Cette haie était interrompue par un portail d’accès piéton et un accès voiture délimité.
L’espace entre la rue et la façade d’entrée était constitué d’une séquence de seuils et planté de quelques massifs et arbres. Le passage du public au privé se faisait de manière progressive et cet espace servait aussi à l’individualisation et aux repères.
Il ne subsiste que peu de villas qui préservent cette organisation. La croissance du nombre de véhicules, ainsi que les exigences accrues de stationnement et de manœuvres, ont détruit ces aménagements.
Le jardin d’entrée s’est transformé en une place d’entrée consacrée indistinctement au cheminement d’accès, aux manœuvres et au stationnement. Le parcours de la rue à la maison emprunte une large surface goudronnée.
L’espace rue se dilate en une surface indistincte et anonyme.
Pour les plus grandes parcelles, qui peuvent accueillir la surface de stationnement et de manœuvre à l’intérieur de leurs limites, la tendance est parfois inversée. On se barricade contre la rue et les haies deviennent de plus en plus opaques. Dans ce cas, la rue peut subir un effet tunnel.
Cette évolution représente une perte de qualité pour les habitants, pour la rue et pour le quartier. Le caractère anonyme trouble les repères et peut rendre difficile l’identification de l’entrée de certaines maisons. La façade d’entrée se confronte directement à l’espace public et la rue devient hostile.
En été, ces grandes surfaces goudronnées transforment certaines portions en îlots de chaleur.
La croissance du nombre d’habitants consécutive à la densification induira un besoin croissant d’espace collectif, mais aussi une gestion plus subtile des transitions vers le privé.
Avec plusieurs habitations par maison, des entrées bien identifiées deviennent indispensables. La mise en place de filtres qui aident à séparer les espaces communs et les espaces privés s’impose.
Un rapport à la rue sans qualité ne peut pas assurer un vivre ensemble de qualité.
Risques | Fiches connexes |
---|---|
Perte de repères | |
Perception négative de la rue | |
Dégradation du confort climatique | Traitement des surfaces |
Impact négatif sur le vivre ensemble | |
Détérioration du rapport à la rue | |
Suppression des filtres végétaux | Végétation |
Perte de qualité de séjour dans la rue |
Le vivre ensemble et la transition public-privé devraient être les moteurs de la transformation des franges des rues d’accès. Il faudrait d’une part séparer et caractériser les espaces, mais aussi travailler sur des transparences et des connexions (pour éviter l’effet tunnel).
La rue d’accès doit être requalifiée et une bonne part du défi consiste à améliorer le rapport entre les parcelles adjacentes et la rue. Le retour de la végétation et des arbres dans cette zone pourrait représenter un axe d’intervention déterminant, avec à la clé une amélioration du confort climatique bienvenue en été.
La qualité des transitions n’est pas proportionnelle à la distance entre maison et rue. Dans les cités-jardins, par exemple, des transitions de qualité ont été réalisées sur une profondeur de 2 à 3 mètres. Il faudrait se concentrer sur des transitions de qualité et non sur une distanciation du bâti.
Opportunités | Fiches connexes |
---|---|
Diminuer la surface consacrée à la voiture | TIM et stationnement |
Mettre en place des filtres végétaux | Végétation |
Requalifier le rapport des bâtiments à la rue | |
Redéfinir les limites de la rue | Rues d'accès |
Stimuler le vivre ensemble et favoriser les rencontres | |
Introduire de nouvelles fonctions favorisant les relations sociales | |
Rendre les espaces ouverts partagés appropriables | |
Végétaliser et arboriser les seuils d’entrée | Végétation |
Améliorer le confort climatique | Traitement des surfaces |
Relever, développer une vision, sensibiliser, réguler | Méthode |
Coordonner la transformation de la rue | Visions 1 | 2 | 3 |
Mettre en œuvre la désimperméabilisation des sols | Visions 1 | 2 | 3 |
Réguler les places de parc et de manœuvre | |
Inscrire des servitudes d’usage public pour services partagés | |
Offrir des contreparties aux propriétaires qui jouent le jeu |
Les villas originelle ne cherchaient pas de rapport privilégié à la rue. À l’origine, une série de seuils, minéraux ou végétaux, accompagnait le retrait de la maison individuelle privée de l’espace partagé public.
Aujourd’hui, le dimensionnement précis des entrées et des cheminements a cédé la place à une ouverture béante des parcelles sur rue pour faciliter le stationnement et les manœuvres des voitures.
Avec la densification, le rapport des villas à la rue devrait évoluer. Un retour des seuils favoriserait l’appropriation de cet espace de transition par les habitants plus nombreux et leur vivre ensemble.
Les poubelles occupent les seuils entre la rue et les maisons. La transition de l’espace public à l’espace privé est réduite à sa plus simple expression.
Cette section s’adresse aux propriétaires d’une maison individuelle qui souhaitent la rénover/transformer pour l’adapter à leurs besoins.
Le rapport « Densification des zones villas. Une grille de référence » réalisé pour Région Morges est disponible gratuitement au format PDF.
Veuillez remplir le formulaire ci-dessous pour recevoir le fichier.
Cette section s’adresse aux communes, régions et habitant-e-s qui souhaitent être acteurs de la transformation de leur(s) quartier(s) villas.
Cette page thématique est en préparation, repassez nous voir dans quelques temps !