La présence ou l’absence d’arbres détermine la qualité de l’intégration des villas dans le paysage.
Les zones villas ont été implantées et se sont développées en bordure ou à distance des localités. Cette position périphérique leur confère un rôle de transition entre milieu bâti et milieu non bâti.
Malgré la forte urbanisation de l’agglomération lémanique, la plupart des quartiers ont au moins une façade en relation directe et immédiate avec le paysage rural ou naturel. La proximité avec la campagne ou le lac est un atout pour la qualité d’habitation dans les quartiers. Inversement, les villas marquent fortement le paysage proche et lointain et façonnent la physionomie des localités.
L’impact des quartiers de villas sur le milieu environnant varie en fonction du type de paysage. La confrontation est plus dure face au milieu naturel et agricole — lac, vignes, champs, vergers — que du côté de l’agglomération lémanique, où les villas se fondent dans l’espace urbanisé.
Après leur expansion continue depuis les années 1960, les zones villas ont probablement trouvé leur délimitation définitive. Une réflexion sur leur intégration dans le paysage naturel ou agricole pourrait en être justifiée.
Dans un contexte de transformation urbaine forte et rapide, un paysage intact et une physionomie harmonieuse des localités ont une valeur de repère et constituent un patrimoine collectif à protéger.
La densification, à l’échelle de la parcelle individuelle, peut avoir un impact sur la perception du quartier de l’extérieur : sans vision d’ensemble, elle risque d’accentuer les contrastes et de durcir la confrontation entre milieu bâti et environnement naturel.
La densification menace l’arborisation existante et avec elle la perception presque idyllique des quartiers dans la campagne : des îlots de verdure avec des villas blotties sous les arbres.
La détérioration de l’intégration des quartiers dans le paysage provoque une perte de repères et menace l’identité et la physionomie des localités. Une opposition à la densification pourrait en être la conséquence.
Risques | Fiches connexes |
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Détérioration du paysage | |
Dégradation de la physionomie des localités | |
Perte de repères | |
Perte d’attractivité des quartiers | |
Fragmentation de la canopée | Canopée |
Décomposition de la ligne d’horizon | Canopée |
Mise à nu des bâtiments | Intégration dans la pente |
Durcissement de la transition entre espace bâti et non bâti | Franges |
Opposition à la densification |
L’impact de la densification sur le paysage devrait être pris en compte.
Le fait que les quartiers de villas ont atteint leur extension maximale vers la campagne pourrait justifier la réalisation d’un projet paysager qui se concentrerait sur la perception des quartiers depuis l’extérieur et anticiperait l’impact de nouvelles volumétries sur le paysage environnant.
L’effort d’intégration pourrait favoriser une meilleure acceptation de la densité et de la densification.
Opportunités | Fiches connexes |
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Intégrer visuellement des volumes plus importants | Canopée |
Harmoniser la silhouette des quartiers | Forme des toitures |
Améliorer la transition entre milieux bâti et non bâti | Franges |
Mettre en place des filtres végétaux | TIM et stationnement |
Diminuer l’aspect minéral | Végétation |
Préserver le paysage | Intégration dans la pente |
Renforcer ou redessiner la physionomie des localités | |
Préserver les repères | |
Préserver ou augmenter l’attractivité | |
Favoriser l’acceptation de la densité | |
Rendre possible la densification durablement |
Relever, développer une vision, sensibiliser, réguler | Méthode |
Identifier les façades de quartier les plus exposées | |
Identifier les parcelles à grand impact sur le paysage | |
Développer un projet paysager | Vision 1 |
Développer une stratégie d’arborisation | Vision 2 |
Privilégier des couleurs de façade qui favorisent l’intégration |
Le village d’Echandens est implanté sur la ligne de partage entre l’agglomération lémanique au sud et les champs au nord. Les villas entourent le bourg et créent un front plutôt qu’une transition avec la campagne. La densification des parcelles individuelles devrait s’accompagner d’un projet d’intégration à l’échelle du quartier et du village.
Les règlements sur les constructions et les plans d’affectation permettent la protection de vues, de dégagements ou de monuments spécifiques. Par exemple, à Echandens, une limitation de la hauteur maximale dans un périmètre défini préserve la vue depuis l’église. La définition d’une zone verte préserve le dégagement du château.
Les plantations et le traitement du dénivelé — pente naturelle ou terrassement — ont un grand impact sur la physionomie du quartier.
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Le rapport « Densification des zones villas. Une grille de référence » réalisé pour Région Morges est disponible gratuitement au format PDF.
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